7 propositions pour l'emploi des jeunes - Proposition n° 3 : adopter une méthode plus concrète d'acquisition des connaissances

L'absence de qualification compromet nettement les possibilités d'emploi pour les jeunes en situation d'échec scolaire. Une autre voie de formation plus attractive pourrait leur redonner le goût d'apprendre, par une méthode plus concrète d'acquisition et de mise en pratique des connaissances. Le Statut du travailleur propose le développement d'une formation professionnelle diplômante et des périodes de professionnalisation. Un grand nombre de salariés français ne disposent pas de qualification professionnelle ou ont une qualification professionnelle désuète. L'accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003 institue la possibilité pour les entreprises de recourir à une période de professionnalisation pour des salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) afin de leur permettre d'acquérir une qualification professionnelle. Le Statut du travailleur prévoit un déploiement de ce type de formation alternée en favorisant notamment son articulation avec d'autres financements (FSE, région, Europe) afin d'atteindre les publics les plus éloignés de la qualification. Pour les demandeurs d'emploi, le contrat de professionnalisation peut constituer un outil d'accès à l'entreprise. Le Statut du travailleur organise et favorise la rotation entre salariés et demandeurs d'emploi en cours de professionnalisation sur un même poste de travail. Par exemple, le Statut du travailleur encourage les dirigeants d'entreprise à recruter temporairement un demandeur en cours de professionnalisation pour remplacer une personne ayant choisi de prendre un congé parental, sabbatique.

Le chiffre :16,6% des jeunes sortis de l'école en 2001 étaient encore au chômage trois ans plus tard. Ce pourcentage s'élève à 39% pour les jeunes non diplômés, selon une enquête récente du Centre d'études et de recherches sur les qualifications