Points de vue sur l'actualité

DIF à l'échelle européenne : la CFTC-métallurgie en campagne

La Fédération européenne des métallurgistes (FEM) a lancé en octobre 2006, à Rome, sa première revendication commune à toutes les organisations affiliées, dont la fédération CFTC Métallurgie, concernant le Droit individuel à la formation (DIF) et qui fera l'objet d'une campagne dans l'ensemble des pays de l'Union européenne sur quatre ans. Pour la première fois, les quatre fédérations syndicales françaises affiliées à la FEM s'inscrivent pleinement dans cette revendication commune et ont lancé leur campagne le 19 avril dernier. Compte tenu, notamment, des accords nationaux interprofessionnels de la métallurgie relatifs à la formation professionnelle, elles ont décidé d'articuler cette transposition autour de trois des neuf thèmes de leur revendication commune. Elles rappellent leur attachement à la mise en oeuvre du DIF dans le cadre des dispositions négociées et demandent un abondement de l'entreprise à hauteur de 75% des heures de DIF utilisées par le salarié, afin d'accéder à des formations d'une durée plus significative. Elles insistent également pour que l'entretien professionnel fasse l'objet d'une négociation de branche concernant sa mise en œuvre et son articulation avec le DIF. Le travail paritaire engagé pour permettre l'accès aux Certificats de qualification paritaire de la métallurgie (CQPM) par la Validation des acquis de l'expérience (VAE) doit, aussi, être consolidé grâce à l'inscription au Répertoire national des certifications professionnelles pour concerner l'ensemble des CQPM, outil de qualification et de certification de masse pour les salariés de la branche. L'accès par la VAE aux diplômes de l'Education Nationale et aux titres professionnels du ministère du Travail doit être facilité en terme d'accompagnement des salariés, les moyens renforcés par tous les acteurs concernés afin que la VAE devienne effectivement accessible au plus grand nombre. L'ouverture d'une négociation de branche pour la mise en oeuvre du passeport formation doit de plus être engagée. Les quatre fédérations demandent, enfin, que le crédit DIF acquis par le salarié soit doublé en cas de licenciement économique et que soient examinées les conditions de son transfert pour une utilisation par le salarié, au-delà de la rupture de son contrat de travail.