Points de vue sur l'actualité

7 propositions en faveur de l'emploi des jeunes - Proposition n°2 : généraliser la formation en alternance en fin de scolarité

Pour les jeunes diplômés, l'acquisition d'une première expérience de vie en entreprise est un atout important dans la recherche de leur premier emploi. Le Statut du travailleur prévoit, quel que soit le niveau d'étude ou de diplôme, la généralisation d'une possibilité de formation en alternance en fin de scolarité. Cette formation aboutirait à un diplôme, ou à une certification, professionnel, préparé en alternance (apprentissage sous statut scolaire), sur une période de six mois à trois ans. Ces jeunes, rémunérés au Smic et à mi-temps, capitaliseraient ainsi une ancienneté dans l'entreprise. Cette rémunération serait financée à 50% par l'Etat (cotisation pour la retraite, les accidents de travail et le chômage) et 50% par l'entreprise. Une telle formation en alternance, résultant d'un partenariat entre l'Etat et les branches professionnelles, permettrait, aux jeunes de se confronter à la réalité du monde du travail (et de disposer des techniques et des outils modernes) et d'acquérir un savoir théorique. En outre, les employeurs seraient plus favorables à l'embauche d'un jeune qui, au cours de sa formation, aurait pu bénéficier d'une expérience concrète en entreprise. Enfin, cette pratique, de partage de connaissances mutuelles entre le monde de l'entreprise et celui de l'éducation, favoriserait un rapprochement de ces deux mondes qui, aujourd'hui, s'ignorent et ne coopèrent pas. À l'issue de ce contrat, le jeune pourrait accéder à un emploi, renouveler ce contrat pour accéder à une qualification supérieure, s'inscrire à l'ANPE et bénéficier des services de la mission locale. En cas de recherche d'emploi, il serait indemnisé par l'Assedic.

Zoom :Le Statut du travailleur prévoit la création d'un statut pour les stagiaires afin qu'ils bénéficient de l'ensemble de la législation sociale (congés payés, dispositions conventionnelles, participation à la vie de l'entreprise). La rémunération du stagiaire, assujettie aux cotisations sociales (selon des taux spécifiques à négocier sur un plan national), serait calculée en fonction de sa qualification et du nombre de mois de stage effectué (pour se rapprocher progressivement du salaire d'un emploi de qualification équivalente). Au terme de son stage, il percevrait des allocations de chômage (conditions d'affiliation à négocier).