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Flexibilité : de quoi parle-t-on ?

La flexibilité revêt diverses formes impliquant des conséquences plus ou moins négatives, ou pour certaines positives pour les salariés. Première définition. La flexibilité dans l'organisation du travail exige de passer d'une activité à une autre grâce à des qualifications flexibles (lors de changements technologiques, d'évolution rapide de la demande de produits). Elle fait appel à des qualités d'autonomie et de polyvalences inhérentes à une main d'œuvre très qualifiée. La flexibilité des compétences repose sur une formation initiale " de qualité " et sur l'acquisition de nouvelles compétences " transférables " dans lesquelles les employeurs et les salariés investissent régulièrement. Un niveau d'employabilité élevé est maintenu et le chômage frictionnel provenant de l'inadéquation des qualifications, réduit. La flexibilité quantitative sur les effectifs. Elle entraîne, lors d'externalisation et de transformations internes, des licenciements, un recours aux contrats précaires et est source de démotivation pour les salariés et engendre un turn-over élevé. La flexibilité du temps de travail s'exerce par la modulation des horaires de travail, des temps partiels subis, le travail posté et l'annualisation des horaires. L'employeur décide de faire appel aux salariés avec des délais de prévenance courts, ou à l'inverse, ne font plus appel à eux pendant les périodes creuses. La flexibilité des salaires s'opère par l'accroissement de la part variable des salaires (primes ou de stock-options) qui varie selon les résultats des entreprises ou la politique salariale menée par les employeurs. Enfin, la mobilité géographique est une contrainte fréquente reposant sur les salariés, au détriment de leur vie personnelle et familiale, et peut donc être considérée comme une forme de flexibilité.

C'est dit :La flexibilité dans l'organisation du travail ou des compétences comportent des éléments positifs : permettre aux salariés de se créer des opportunités de mobilité ascendante dans l'entreprise, de mobilité choisie. En revanche, les quatre autres flexibilités comportent le plus souvent des conséquences négatives reposant sur les seuls salariés. La CFTC propose via son Statut du travailleur de sécuriser la vie professionnelle et personnelle des salariés et promeut une sécuriflexibilité.