Points de vue sur l'actualité

Rencast : fait divers ou mal profond ?

Dans les pages d'un journal local, l'histoire d'une fonderie d'aluminium de Delle (territoire de Belfort) travaillant principalement pour PSA Peugeot Citroën, vendue puis rachetée en moyenne tous les trois ans, n'ayant connu aucun investissement de la part de son dernier directeur, ce qui menacerait son espérance de vie. Une histoire tristement banale, qui rappelle qu'aujourd'hui, la vision industrielle des patrons de la métallurgie est rare. Les salariés doivent plutôt faire face à des " stratégies " et des " ajustements "... " Le groupe français Rencast, décline Franck Sciscioli, délégué syndical CFTC, auquel les 213 salariés de notre usine appartiennent, a d'autres sites de production en France (Brive, Lyon, Châteauroux...) et habille Paul en déshabillant Pierre. C'est-à-dire qu'ils nous ont retiré des moules pour les attribuer à d'autre, et de fait, les moules restants sont à l'image de nos machines et de nos ouvriers : vieillissants. N'est-ce pas une façon de nous tuer à petit feu, si on ne nous donne pas les moyens de conserver nos clients ? " Quelque 77 personnes seront licenciées jusqu'en juillet, soit plus d'un tiers des effectifs. Un expert se penche sur les raisons de ce régime soi-disant forcé, alors que " l'entreprise a rattrapé son retard depuis deux ans ! selon la CFTC. Nous avons demandé que soient licenciés, avec leur accord, les longues maladies ou les plus de 55 ans, soit 35 personnes ! C'est non ! Dans l'attente de la conclusion du livre 3, nous bousculons les médias avant éventuellement des moyens d'action plus durs. "