Points de vue sur l'actualité

Le diplôme, seul rempart contre le chômage ?

Les taux de chômage des jeunes actifs de 15-24 ans diffèrent dans les pays de l'union européenne (UE), ainsi qu'en fonction de leur niveau de diplôme. En France, le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans dépasse 22,8%, selon les données de la Dares de janvier 2006. Avec l'Espagne et l'Italie (environ 21%), la France connaît l'un des taux les plus élevés de l'UE (hors nouveaux Etats membres). Pour mémoire, le chômage des jeunes frôlait, dans les années 1990, les 30% dans ces trois pays. Quant ils sont sans qualification, les jeunes ont un taux de chômage qui dépasse 40% : un taux largement supérieur au chômage moyen des jeunes dans leur ensemble, qui atteint déjà 22 %. Avec un taux de chômage des bacheliers de 12%, et des diplômés du supérieur de 8%, le niveau de diplôme influe, incontestablement, de manière très significative sur le chômage des jeunes. Lors de l'entrée dans la vie active, 70 % des jeunes sans diplôme ou peu diplômés, ont un emploi précaire (CDD, intérim...), contre 43% des jeunes diplômés d'un troisième cycle (Céreq, Enquête Génération 2001). Une très nette différence apparaît entre les jeunes qui possèdent le Bac -dont plus des deux tiers commencent leur vie active par un contrat précaire - et ceux qui possèdent un deuxième cycle, ou mieux encore un troisième cycle - dont moins de la moitié connaissent la précarité lors de leur premier emploi. Il apparaît clairement que les diplômes de l'enseignement supérieur constituent le meilleur rempart contre la précarité.

C'est dit :La CFTC, via son Statut du travailleur, porte des propositions antiprécarité pour les jeunes : pour faciliter leur intégration dans le monde du travail, sécuriser leurs parcours, mieux faire face aux aléas de la vie professionnelle. Des propositions que la CFTC rappellera, sans relâche, notamment dans les prochaines négociations post-CPE, concernant les jeunes " en grande difficulté ".