Points de vue sur l'actualité

Ne regrettons rien !

II n'y a pas qu'en France que le climat social est à la surchauffe. Chez nos voisins allemands, tout le secteur de la métallurgie est en grève, comme sa fonction publique l'a été pendant trois mois.

Après ces deux mois de conflit social dans notre pays - et quelles que soient les dernières péripéties encore inconnues - il est une chose qu'il faut redire à tous : n'écoutons pas les sirènes qui voudraient nous faire croire que nous, français, sommes les " derniers des Mohicans " ! Il n'y a pas qu'en France que le climat social est à la surchauffe. Chez nos voisins allemands, tout le secteur de la métallurgie est en grève, comme sa fonction publique l'a été pendant trois mois. Parmi les nombreux courriers qui nous parviennent actuellement, nous lisons avec une attention particulière ceux qui nous arrivent des autres pays d'Europe. Et que nous disent-ils tous ? Ils nous félicitent de refuser l'inacceptable. Certains même nous remercient.

Dans ce qui s'est passé en France depuis deux mois, c'est le positif qui l'emporte : les confédérations syndicales se sont montrées unies face à l'inacceptable et, plus important encore, elles ont toutes conscience de la nécessité d'une sécurisation des parcours professionnels. Ne regrettons rien ! La crise actuelle a permis de montrer aux entrepreneurs que les salariés n'étaient pas prêts à tout accepter. Mais elle a montré aussi qu'une part de cette souplesse réclamée par les entreprises peut devenir acceptable pour le travailleur à condition auparavant de sécuriser son parcours de vie.

Dans le débat sur l'emploi des jeunes qui doit s'ouvrir, la CFTC tiendra toute sa place. Elle préconise notamment l'idée d'un chèque formation dont le montant serait inversement proportionnel à la durée d'études de chaque jeune. Notre Statut du travailleur prévoit aussi la généralisation d'une possibilité de formation en alternance en fin de scolarité. Pour la CFTC, les jeunes sont des salariés comme les autres : à ce titre, ils doivent pouvoir prétendre aux mêmes garanties.