Points de vue sur l'actualité

Du chômage des jeunes à la formation

Le Centre d'études et de recherches sur les qualifications analyse régulièrement (via ses études) les parcours des jeunes à leur sortie du système éducatif et dans les premières années qui suivent. Premier constat : ce sont les moins qualifiés qui sont le plus touchés : " plus leur niveau de formation est élevé, plus les jeunes qui entrent sur le marché du travail accèdent aisément à l'emploi ". L'état du marché du travail est aussi déterminant : " les jeunes de la génération 98, ayant quitté le système éducatif dans un contexte économique particulièrement favorable, ont vu leur taux de chômage passer de 30% à 11% durant leurs trois premières années de vie active. Ceux de la génération 2001 ont débuté la leur avec un taux de chômage moindre (23%), mais qui a ensuite peu diminué, du fait d'une dégradation de la conjoncture (et restait encore, trois ans plus tard, de 16%) ". Le niveau de formation, du type de filière choisie et de la nature de l'emploi ont aussi un rôle décisif. " À tous les niveaux de formation, les écarts sont plutôt forts entre les jeunes issus de spécialités tertiaires et ceux de spécialités industrielles (ces derniers sont nombreux à être intérimaires au bout de trois ans de vie active) ". Enfin, plusieurs filières sont en décalage avec le marché du travail, notamment en sciences humaines et en lettres. Le ministère de l'Education nationale devrait ouvrir un portail en ligne recensant les taux de réussite et d'emploi en fonction des formations et filières.

Repères :Rappelons que le taux de chômage des jeunes actifs de moins de 25 ans est le double de la moyenne nationale. Soit l'essentiel de la population qui était concernée par le CPE. Pourquoi accroître le risque de précarisation en créant ce contrat à très longue période d'essai ? La CFTC met en avant la formation professionnelle comme outil d'accès au premier emploi et un service permanent d'orientation professionnelle.