Points de vue sur l'actualité

Le moral des cadres plombé par le CPE

Le moral des cadres régresse pour le troisième mois consécutif, selon le baromètre réalisé par l'institut LH2 pour France Inter, HEC et Le Figaro. Cette chute de moral est la " conséquence directe de la crise du CPE ", selon François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2. Pourtant, la plupart des indices (niveau de vie, situation financière, opportunités) connaissent une évolution (certes mesurée). A contrario, les anticipations concernant l'emploi chutent sévèrement. La crise liée au CPE serait anxiogène pour plusieurs raisons, selon l'institut de sondage : " il y a d'abord le fait de répéter en boucle dans les médias les mauvais chiffres du chômage des jeunes " ; ensuite - mais cet élément n'est pas réellement partagé par l'Ugica-CFTC - cette situation attesterait " de la difficulté à faire émerger des idées neuves dans la lutte contre le chômage ". Néanmoins, l'institut LH2 estime que les indicateurs de fond sont loin d'être catastrophiques et le climat économique, bien meilleur qu'en 2005. Il faut ainsi relever une croissance encourageante et un bon moral des ménages soutenu par la baisse du chômage (les causes de cette baisse restent toutefois largement sujettes à polémique). Interrogés sur les conséquences économiques du mouvement anti-CPE, les deux tiers des cadres (soit 65%) estiment que ces grèves pénalisent faiblement l'économie française. L'inquiétude sur les répercussions de ce mouvement garde donc des proportions très limitées. Et l'argument développé par certains leaders de l'UMP sur les risques de cette mobilisation, ne semble pas vraiment convaincre les sondés.

C'est dit :L' Ugica-CFTC estime que le moral en berne des cadres ne serait, a priori, que conjoncturel et l'issue de la crise actuelle sur le CPE sera nécessairement déterminante sur le prochain baromètre des instituts de sondage.