Points de vue sur l'actualité

Anne-Marie Boutet et Georges Delhommeau : unis dans la vie privée et le militantisme

«Nous sommes tous les deux à l'image de la CFTC. Nous nous sentons proches des valeurs familiales et nous sommes chrétiens de famille et d'engagement», confie Anne-Marie Boutet. «Je suis un chrétien de valeurs et de partage », complète Georges Delhommeau. Chargée de mission à la direction régionale du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle des Pays de la Loire, Anne-Marie a fait ses premiers pas dans le syndicalisme il y a dix ans, lors d'élections professionnelles. «Je m'y suis engagée d'abord "juste" pour les gens, puis pour taire connaître la CFTC», précise-t-elle. En 2002, elle décide d'adhérer. Aujourd'hui, elle consacre, avec Georges, beaucoup de son temps et de son énergie au développement de la CFTC. Ensemble, ils portent haut et fort la communication de l'union départementale de Loire-Atlantique (Union Départementale 44). Ils se partagent la mission de référent com' : Georges est en charge des relations avec la presse régionale ; Anne-Marie rédige et met en forme les communiqués. Mais c'est ensemble qu'ils s'activent à la mise à jour du fichier des délégués syndicaux. «Être référent com' n'est pas chose facile, mais j'en suis heureux et ne regrette pas du tout ce choix», glisse avec humilité Georges. C'est encore ensemble qu'ils ont répondu à l'appel «aux militants de bonne volonté » lancé par Gérard Housseau, secrétaire général de l'union régionale CFTC des Pays de la Loire, pour redonner vie à la Maison des syndicats de Nantes (voir ci-contre).

Ensemble, ils ne l'ont pas toujours été. «J'ai rencontré Georges dans l'école privée dont il était le directeur. Jeune maman, je faisais la pause catéchisme. C'était en 1973; la vie ne nous a réunis qu'un peu plus tard», confie Anne-Marie. «Nous formons un vrai tandem, dans le militantisme comme dans le privé», s'enthousiasme Georges, aujourd'hui retraité. Pendant près de quarante-deux ans, cet ancien instituteur a côtoyé de nombreux militants de la CFTC qui sont devenus ses amis. L'engagement en commun, Georges et Anne-Marie le vivent pleinement aujourd'hui. Pour Anne-Marie: «C'était une envie. Je voulais donner plus qu'avant, m'engager autrement. » Georges y voit «une vraie leçon de partage et une manière d'être utile. Un engagement important qui a du sens pour moi et les autres ». Leur maître mot à tous les deux : c'est le plaisir d'être avec les autres. Georges aime à tisser des contacts qu'ils souhaitent «bons et agréables». Et le nec plus ultra pour lui «c'est de travailler en couple ! C'est formidable, enrichissant et complémentaire. Dire que certains couples, plus jeunes, sont réticents à s'engager ensemble dans le militantisme!» s'amuse Georges.

Présents !

« Y a-t-il des gens qui ont des idées et de la bonne volonté?"» avait lancé, l'année dernière, Gérard Houseau, secrétaire général de l'union régionale CFTC des Pays de la Loire. Georges et Anne-Marie n'ont pas hésité à répondre par l'affirmative et accepter la mission : remettre à flot la permanence CFTC de l'Union départementale de la Loire-Atlantique. Située à l'emplacement de l'ancienne gare de marchandises d'Etats de Hantes, la Maison des syndicats est le lieu d'une curieuse cohabitation.

Plusieurs organisations syndicales nantaises siègent en effet dans ce même lieu. «Petit à petit et à petites touches"», précise Anne-Marie, la CFTC a commencé à marquer avec plus d'insistance son territoire. , Georges et Anne-Marie se sont approprié cet espace pour que la CFTC y soit davantage à son aise et plus accueillante. « La maison CFTC nous paraissait vide... : Nous avons voulu rendre le lieu vivant, agréable et plus sympathique... "Sympathique", "sympathisant*', on y revient toujours... », ironise Anne-Marie.

Et de préciser: « Notre démarche n'est pas d'encourager les personnes que l'on reçoit à adhérer systématiquement et aveuglément à la CFTC, mais plutôt qu'elle s'y sentent en famille. » Comme Georges, elle respecte les convictions et le libre arbitre de chacun. À leur manière, donc, Anne-Marie et Georges commencent a faire bouger les choses en douceur et ont gagné la « sympathie» autour d'eux.