Points de vue sur l'actualitéMEDEF : UN PARI SOT !Dans un courrier du 9 mars à Gérard LARCHER, ministre délégué à l'Emploi et au Travail, madame Laurence PARISOT, toute nouvelle présidente du MEDEF, émet quelques commentaires pour le moins inquiétants pour les salariés. Le ministre lui ayant fait parvenir son plan de « développement et de modernisation de l'Inspection du Travail » (sic), la « patronne des patrons » indique ni plus ni moins que son organisation est hostile à :
Ainsi donc, nous verrions les employeurs ne pas aller crescendo dans le domaine du pénal, que dire par exemple d'un accident mortel du travail, ou provoquant l'invalidité permanente d'un salarié, par la faute ou négligence d'un employeur ? Pas besoin d'en rajouter, semble dire en substance la présidente du MEDEF. Même position en ce qui concerne les sanctions administratives pécuniaires en cas d'infractions : inutile de pénaliser l'entreprise, c'est sans doute le salarié qui est responsable… Et en ce qui concerne l'augmentation des effectifs des Inspecteurs du Travail, point trop n'en faut ! Inutile d'introduire de nouveaux loups dans les bergeries, modernes Chevaux de Troie de la contestation salariée ! La responsable du MEDEF poursuit son cours, en considérant que les I.T. devraient subir des « stages en entreprises » afin que ces fonctionnaires possèdent une « expérience concrète et non extérieure de l'entreprise » ! Sans doute pour mieux s'imprégner du « bonheur » que connaissent de nombreux salariés, notamment en matière de rémunération, de pénibilité du travail, de harcèlement et de discrimination !! Enfin, véritable cerise sur le gâteau, l'accusation grave sur l'IMPARTIALITE des agents, qui indique une « interférence d'une affiliation syndicale sur l'exercice du contrôle » ! Pour résumer, les méchants inspecteurs du travail sont tous d'affreux syndicalistes qui ont pour mission d'assommer les entreprises ! Vision un peu sommaire et simpliste de la mission d'un inspecteur du travail : le MEDEF nous avait habitués à mieux ! Madame la présidente fait aujourd'hui unpari sot : celui de tenter le démantèlement des moyens de contrôles des entreprises, et d'espérer « aménager » le Code du Travail. Paris, le 28 mars 2006 |