Points de vue sur l'actualité

CPE : l'heure de vérité

Pour la CFTC, le préalable aux négociations sur la précarité que l'on nous propose, reste de surseoir au CPE.

Tout d'abord un grand merci à tous ceux qui ont participé aux diverses mobilisations et qui, dans leur région, ont mené une action de sensibilisation persévérante auprès de leurs parlementaires. Grâce à vous, certains d'entre-eux, membres de la majorité, certes trop rares, ont osé " sortir du bois " et exprimer leurs réserves, encourant les foudres de leur appareil.

Certes, les rebondissements à prévoir au cours de cette semaine cruciale ne nous sont pas encore connus. Mais gageons que, dans tous les cas de figures, ce qui se joue est un retournement de l'opinion publique ! C'est maintenant au tour des DRH et de nombreux patrons de se déclarer sceptiques voire hostiles au CPE. Les uns lui reprochent d'être un contrat de plus dans ce qui est déjà un véritable maquis, les autres craignent de subir une baisse d'attractivité auprès des jeunes. Ce n'est pas une raison pour baisser les bras ! Ces réactions montrent au contraire à quel point cette mesure, qui ne semble pas avoir été davantage négociée auprès des représentants patronaux qu'auprès des syndicats de salariés, est mal inspirée.

C'est pourquoi nous tiendrons bon sur la position qui est la nôtre depuis dix jours auprès de la presse comme des ministres chargés du dossier. Pour la CFTC, le préalable aux négociations sur la précarité que l'on nous propose reste de surseoir au CPE. Cette mesure a fait naître une immense contestation. Un simple habillage du dispositif pour le faire paraître plus social ne serait pas à la hauteur de la réponse qu'il convient de donner. Nous ne demandons donc rien de plus que le retrait de cette période d'essai de deux ans, durant laquelle l'employeur peut licencier sans avancer de motivation. Rien de plus, mais rien de moins.