Points de vue sur l'actualité

L'avenir du CPE : lesscenariipossibles

Il est impossible de savoir ce que deviendra le Contrat première embauche (CPE). Plusieurs pistes peuvent, toutefois, être retenues. Première hypothèse : Dominique de Villepin surseoit à son projet ; dans ce cas, la CFTC peut répondre positivement à l'ouverture de négociations sur les contrats précaires, comme elle l'a demandé dans son communiqué du 9 mars dernier, et comme l'a suggéré le Premier ministre, dimanche 12 mars sur TF1. Deuxième hypothèse : le Conseil constitutionnel, saisi le 14 mars par les parlementaires de l'opposition, peut annuler le CPE. Quatre motifs sont invoqués : la rupture du principe d'égalité, la violation de la convention 158 de l'OIT, l'absence réelle de lien entre les amendements qui créent le CPE et la loi sur l'égalité des chances, et enfin le défaut de consultation du Conseil d'Etat. Seuls les deux derniers semblent susceptibles d'être recevables. Les sages disposent d'un mois pour se prononcer. Toutefois, le gouvernement avait la possibilité de demander la procédure d'urgence pour que le Conseil constitutionnel rende son avis sous huit jours; il ne l'a pas fait et semble, donc, parier sur l'essoufflement de la contestation. En Conseil des ministres, le 15 mars, Jacques Chirac a de nouveau apporté son soutien au Premier ministre et a également invité les organisations syndicales au dialogue. Jacques Voisin a répondu à l'AFP qu'au terme de dialogue, il préférait celui de la négociation qui permet de revenir sur les points qui posent problème : la motivation de la rupture et la période d'essai de deux ans.