Points de vue sur l'actualité

Libéralisation des services : les Vingt-cinq encore loin de l'unanimité

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-cinq se rencontreront les 23 et 24 mars prochains, notamment pour aborder l'épineuse question de la directive sur la libéralisation des services (ex-directive Bolkestein). La nouvelle mouture, adoptée par le Parlement européen le 16 février dernier et qui supprime le très controversé principe du pays d'origine, est loin de faire l'unanimité. C'est, du moins, ce qu'ont constaté les ministres chargés des questions de compétitivité, lors d'un dîner informel le 12 mars dernier. Selon le ministre allemand de l'Economie, cité par l'AFP, il y aurait un affrontement entre les libéraux, toujours favorables à ce fameux principe, le Royaume-Uni et les dix nouveaux Etats membres, d'une part, et les quatorze autres, notamment la France et l'Allemagne, d'autre part. Ce principe, source potentielle de dumping social, précisait qu'un prestataire de services ne serait soumis qu'à la loi de son pays d'établissement, pas à celle du pays dans lequel il se rendrait pour une mission temporaire. La Commission, qui avait promis de revoir sa copie après le verdict des eurodéputés, devrait présenter une nouvelle version du texte le 4 avril. " Nous restons très vigilants sur l'évolution de ce texte et nous veillerons à ce que le compromis du Parlement européen ne soit pas vidé de sa substance ", a déclaré John Monks, secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats, à l'issue du Comité exécutif du 15 mars.