Points de vue sur l'actualité

Réorganiser le travail pour améliorer la politique familiale

Pour augmenter les taux d'emplois féminins, le Centre d'études de l'emploi (CEE) préconise deux pistes de réformes : de l'accueil de la petite enfance par la mise en place d'un " service public de la petite enfance " et des congés parentaux en instaurant une allocation d'une durée plus courte et d'un montant plus élevé. L'auteur de l'étude, propose un arrêt total d'activité de huit mois, immédiatement après le congé de maternité, partagé entre le père et la mère et rémunéré de manière proportionnelle au salaire antérieur. L'autre partie de ce congé se composerait d'un capital-temps, ouvert à chaque naissance, utilisé à condition de rester en emploi sous forme de modulations du temps de travail et de congés de courte durée, et ce jusqu'aux quinze ans de l'enfant. Pour inciter les pères à s'investir dans la vie parentale, l'étude préconise le partage des congés parentaux et paternels. Ce qui suppose une profonde réorganisation du travail, comme la " possibilité de moduler les horaires sur l'ensemble de la vie active sous la forme d'aménagements du temps de travail et de petits congés spécifiques ". L'étude s'appuie sur les modèles nordiques donc le CEE nuance la réussite : " si, en France, le recours au temps partiel des mères découle en partie de la structure du marché du travail, en Suède, il est apparemment choisi mais rendu inéluctable par l'articulation des vies familiale et professionnelle ", participe " à bloquer l'accès des mères à certaines professions " et tend " à fortement les concentrer dans des professions féminisées et dans le secteur public. "