Points de vue sur l'actualité

DIF : 35 heures en moyenne au 1er mars 2006

C'est le crédit d'heures de formation dont dispose tout salarié travaillant dans le privé depuis mai 2004, dans le cadre de son droit individuel à la formation (DIF). Tous les experts s'accordent à penser que cette année est une période de transition quant à l'application des dispositifs issus de l'accord national interprofessionnel relatif à la formation professionnelle. Le DIF, encore méconnu, est peu utilisé. " II faut en effet mieux informer les délégués syndicaux et les négociateurs de branche de ce qu'il est possible de négocier dans le cadre du DIF pour les salariés dans les entreprises et en dehors de l'entreprise ", insiste Olivier Gourlé, responsable de la formation professionnelle continue à la Confédération. Si ses modalités d'exercice sont souvent précisées dans les accords de branche, le DIF doit faire l'objet d'une négociation dans l'entreprise. Le délégué syndical peut provoquer le débat, suggérer la démarche et négocier un accord d'entreprise allant au-delà de l'accord de branche. En effet, la charge du financement du DIF revenant à l'employeur, l'accord d'entreprise n'est pas totalement bordé par l'accord de branche. La CFTC préconise d'aller plus loin dans la négociation et de laisser aux salariés la possibilité de suivre une formation qui ne soit pas directement utilisable par l'entreprise dans laquelle il travaille : " certes, la logique du DIF veut que ce soit dans le cadre de l'entreprise, mais il est important de laisser la place à des formations transversales, précise Olivier Gourlé. La CFTC travaille à des propositions d'aménagement du DIF pour l'intégrer au Statut du travailleur. Ce qui permettrait par exemple aux salariés victimes d'un accident de parcours de transférer les droits acquis dans le cadre du DIF d'une entreprise à une autre. C'est la logique de ce type d'accord qui, en premier lieu, valide une idée ; à nous, ensuite, de le faire vivre et progresser. "

Repères

Depuis mai 2004, pour se former, tout salarié du privé, à partir d'un an d'ancienneté, dispose d'un crédit de 20 heures par an, cumulable sur six ans et plafonné à 120 heures (loi de mai 2004, inspiré de l'accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003).