Points de vue sur l'actualité

Un effort sans fin pour les salariés

La réforme Fillon des retraites en 2003 avait offert aux plus de 54 ans la possibilité de racheter leurs années d'études supérieures non cotisées ou les années incomplètes (lorsque les cotisations versées n'ont pas permis de valider quatre trimestres). Depuis le 1er janvier, tous les salariés de 20 ans ou plus peuvent racheter jusqu'à trois années de cotisations, afin d'obtenir une retraite à taux plein (sachant qu'il faut avoir cotisé 160 trimestres), voire améliorer les droits et augmenter ainsi le montant de la pension. Il faut dire qu'en deux ans, seules 6 000 personnes ont effectué ce rachat. Les barèmes des tarifs -calculés pour que l'opération soit neutre pour les régimes de retraites - sont élevés. Par exemple, à 30 ans, un trimestre coûte à peu près entre 1 300 à 1 700 euros ; à 50 ans entre 2 400 et 3 200 euros, au titre du taux seul. Le supplément de pension occasionné doit être équivalent au versement actualisé. La Cnav souligne que ces opérations sont surtout le fait de cadres, principalement en région parisienne. La durée moyenne de rachat est de 6,4 trimestres, pour un coût de 25 200 euros. " II s'agit d'une opération à la marge, qui concerne très peu de salariés et qui n'est donc pas une réforme ", souligne Jean-Louis Deroussen, secrétaire général adjoint de la CFTC.