Points de vue sur l'actualité

Journée du 7 février prochain : nos raisons d'y être

II s'agit en effet de refuser le deuxième étage de la fusée qui serait bien sûr le prélude à une extension du CNE à la fois dans toutes les entreprises et pour tous les salariés.

Ceux qui étaient là s'en souviennent : au Congrès de Bordeaux, le ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, Jean-Louis Borloo, nous avait donné l'assurance qu'il n'y aurait pas d'extension du CNE et que ce dispositif serait évalué, en concertation avec les partenaires sociaux. Dans ces conditions, nous avions d'abord dit non à la proposition de certains de nos partenaires de nous joindre à une journée de mobilisation caractérisée par des slogans fourre-tout. Répondre par la rue est toujours pour la CFTC une action de dernier recours, pour forcer nos interlocuteurs à revenir à la table des négociations.

Mais que se passe-t-il aujourd'hui ? Nous assistons à un élargissement du CNE, pour les moins des 26 ans, pour toutes les entreprises et sans aucune concertation. C'est tout juste si les organisations syndicales peuvent servir, aux yeux du gouvernement, à mettre en oeuvre les chantiers qu'il a lui-même tracés et dans le sens qu'il a décidé.

" Nous ne nous sommes pas assez battus contre le CNE ", a dit notre Président confédéral l'autre jour à des journalistes. Non pas que la CFTC n'ait pas fait tout ce qu'elle a pu pour contrer le CNE et prévenir son extension. Mais elle a poursuivi son combat seule. Il semble que cette phrase, en quelques jours, ait fait son chemin. Désormais, quatre organisations syndicales et deux organisations étudiantes et lycéennes, s'unissent pour refuser le CPE, lors d'une journée de mobilisation déclinée localement, le 7 février prochain. Il s'agit en effet de refuser le deuxième étage de la fusée qui serait bien sûr le prélude à une extension du CNE à la fois dans toutes les entreprises et pour tous les salariés. En attendant le 7 février, la CFTC ne reste pas inactive. Nous multiplions les contacts, notamment parlementaires, d'ici à l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi, le 31 janvier prochain. Et nous comptons sur vous pour vous mobiliser largement, dans vos régions, sur ce seul mot d'ordre : le retrait du CPE. Les jeunes méritent mieux.