Points de vue sur l'actualité

Donchery : la négociation bat son plein

Le site de l'équipementier automobile de Donchery dans les Ardennes, en grève depuis le 4 janvier, connaît des heures difficiles. Les discussions autour d'un accord de méthode durent depuis novembre 2005. Près des 200 salariés en CDI sur 502 sont visés par la délocalisation d'une partie de la fabrication au Mexique et en Pologne prévue pour la fin 2007. La négociation bat son plein, les suspensions de séances sont nombreuses. Les 40 000 euros d'indemnités par salarié (avec licenciement sec et sans reclassement) proposés ont été jugés insuffisants par la CFTC au regard de sa demande initiale qui était 90 000 euros. La section exclut des licenciements secs, d'autant qu'un plan social a eu lieu en 2001. " La direction a reculé un peu et proposé 45 000 euros par personne sans licenciement sec, mais nous sommes loin du compte ", relève Thierry Luc, Délégué Syndical CFTC. Une rencontre avec la direction France et Europe a eu lieu le 6 janvier dernier mais chacun est resté sur ses positions. Le président américain du siège du groupe Delphi est intervenu en proposant 90 000 euros en contrepartie d'une fermeture du site dans les trois mois. Considérée comme du chantage, cette offre a été refusée. En l'état actuel de la négociation, le montant des indemnités auquel viennent s'ajouter les indemnités légales de licenciement et le paiement de toutes les heures de grève s'élève à 55 000 euros net pour les licenciements secs sans reclassement, 30 000 euros net plus une compensation salariale) si reclassement extérieur, 40 000 euros net pour création d'entreprise. Les salariés, plutôt réservés sur l'aboutissement de la négociation, ont toutefois voté pour la reprise du travail et le site a été débloqué. Ils se sont prononcés par référendum le 13 janvier sur le projet d'accord. A l'heure où nous écrivons, nous n'en connaissons par les résultats.