Points de vue sur l'actualité

Humaniser la mondialisation

Ce travail, réalisé dans le cadre des Assises Chrétiennes de la Mondialisation, ne restera pas sans fruit : grâce à lui, des militants issus d'horizons variés ont mieux fait connaissance avec, la CFTC.

Passée la période des vœux, la rentrée 2006 bat désormais son plein, avec notamment la reprise des négociations. Pendant que les partenaires sociaux que nous sommes font avancer tous ces chantiers, d'autres débats se profilent, comme ceux de la réforme du financement de la protection sociale et de l'impact du Smic sur l'emploi. Quel lien pouvons-nous faire entre toutes ces questions qui, en apparence, n'ont en commun que leur caractère complexe ? Et comment les traiter au fond, comme nous aimons à le faire à la CFTC, en évitant le zapping superficiel que l'on voudrait parfois nous imposer ? Il y a une réponse, nous l'avons testée ce week-end à Lille. Il s'agit des Assises Chrétiennes de la Mondialisation (ACM), qui ont regroupé près de deux cents représentants d'une cinquantaine de mouvements et institutions, issus de la mouvance sociale-chrétienne. Tous ceux qui étaient là se sentent concernés, parfois de façon particulièrement dramatique, par le phénomène de la mondialisation. Avec des sensibilités et des expériences parfois très différentes, tous sont animés par le même souci : mettre au coeur de l'économie l'homme dans toute sa dignité, humaniser la mondialisation. Et c'est pourquoi les participants à ces ACM ont été en mesure de présenter ensemble un livre blanc de la mondialisation. Il n'était pas question de faire un manifeste mais bien de proposer un état des lieux de ce dialogue mené en commun, qui respecte les divergences exprimées.

Ce travail ne restera pas sans fruit : grâce à lui, des militants issus d'horizons variés ont mieux fait connaissance avec la CFTC, et c'est bien ce que nous avions recherché lors de notre Comité national d'octobre 2004, à Lyon. D'autres travaux naîtront sûrement, qui viendront aussi enrichir la réflexion de la CFTC et lui permettre de poursuivre la mission qu'elle s'est donnée : être contestataire lorsqu'il le faut, mais aussi et toujours force de proposition.