Points de vue sur l'actualitéL'idée d'élargir l'assiette des cotisations patronales à la valeur ajoutée va dans le bon sensLa CFTC est tout à fait d'accord pour participer à la réflexion sur l'avenir du financement de la protection sociale à laquelle nous invite le président de la République. L'idée de faire peser une partie des contributions des entreprises, non plus uniquement sur la masse salariale, mais aussi sur la valeur ajoutée, lui paraît aller dans le bon sens. Il n'est pas anormal, en effet, que les entreprises partagent équitablement les richesses produites. L'argument du Medef qui prétend que le fait d' " asseoir les cotisations sur la valeur ajoutée " pèsera sur l'investissement, est contestable à bien des égards. Ces dernières années ont montré que le patronat, en ce domaine, faisait preuve d'une certaine frilosité alors même que le financement de la protection sociale restait assis sur les salaires. Faudra-t-il en arriver à une entreprise du troisième type avec des salariés sans salaire, des entreprises sans cotisation, et des profits uniquement redistribués aux actionnaires pour satisfaire le Medef ? La piste de la TVA sociale, qui semble abandonnée par les pouvoirs, n'était qu'une fausse bonne idée en raison des périls qu'elle faisait courir à la croissance et à la justice sociale. Une nouvelle fois, ce sont les revenus les plus faibles, et surtout les familles, qui auraient été les grands perdants de la réforme, sans garantie que cette solution dope réellement l'emploi. Il est bon de rappeler que près des deux-tiers des emplois français dépend directement de la consommation intérieure. Communiqué de presse du 4 janvier 2006. |