Points de vue sur l'actualité

Trémois : l'appui-tête mal en point

" Notre entreprise a bénéficié de grosses subventions, rappelle Grégory Dervaux, délégué syndical CFTC Trémois, pour pouvoir construire notre nouvelle usine actuelle qui a à peine trois ans. Et pourtant la direction ferme le site. " En effet, lors du comité de groupe du 23 novembre, la direction générale du groupe Treves, équipementier automobile, a annoncé un plan de restructuration aboutissant à la suppression de 700 postes dans l'ensemble des usines de France. C'est l'entreprise Trémois (59), spécialiste des tapis et de l'appui-tête, qui en pâtira largement avec 250 suppressions postes (sur 420 salariés) de fin 2006 à fin 2007. La direction avance ses raisons : perte importante de marchés en France, baisse fulgurante des prix de vente chez les clients et enfin concurrence imparable. " Mais nous continuions à avoir des commandes. Du jour au lendemain, la direction nous dit que nous n'allons pas bien. " Comment ne pas se demander quelle est l'arrière-pensée de la direction : " nous avons toutes les raisons d'être inquiets car pour 2006, nous avons 30 000 commandes planifiées, puis 14 000 en 2007 et... 6 000, voire 0, en 2008 ! Comment la direction peut elle savoir que nous n'aurons plus de commandes dans deux ans alors que nous sommes les seuls à fabriquer des appuis-têtes en France ? " La phrase notifiée dans le plan de méthode n'est guère rassurante : " l'activité appui-tête doit suivre le client. Or le client c'est Renault... qui est implanté en... Slovaquie ! "