Points de vue sur l'actualité

OMC : un accord a minima

Si l'accord auquel sont parvenus les ministres du Commerce de l'OMC à Hong-Kong le 17 décembre dernier permet de poursuivre le cycle de Doha, il rate son objectif fondamental, celui du développement et de l'emploi décent. C'est en ces termes sans équivoque que la Confédération européenne des syndicats (CES) a réagi le lendemain de la rencontre. " Aucun instrument n'a, en effet, été proposé pour mesurer les conséquences sur l'emploi des accords dans les trois piliers (agriculture, industrie, services), a-t-elle poursuivi dans un communiqué. Une nouvelle fois les gouvernements ont refusé une référence à l'Organisation internationale du travail (OIT) et aux droits sociaux et normes du travail. La violation des droits fondamentaux, civils, politiques et sociaux n'est toujours pas reconnue comme une violation de l'ordre politique international et donc des accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). " Le cycle de Doha devait être celui du développement, force est de constater qu'on est très loin du compte. " La CES s'investira dans les prochains mois afin d'exprimer et de défendre ses opinions, alternatives et la transparence du débat socio-économique international en particulier à Genève et auprès de l'Union européenne. Les questions aussi essentielles pour l'humanité que le développement durable, la promotion du droit social et environnemental et la protection de la santé publique ne doivent pas être absentes des négociations de l'OMC. "