Points de vue sur l'actualité

EDF : la Bourse ou la vie à la bourse

Le 8 décembre, les différents médias annonçaient, à la stupeur générale, un plan social entraînant la suppression de six mille emplois à EDF, quelques jours à peine après l'entrée en bourse du groupe français. La CFTC des industries gazières et électriques expliquait alors que "ce véritable plan social -même s'il se fait sans licenciement sec", correspondait au programme "Altitude 7 500", plan de l'emploi de la direction à trois ans (2005-2007). "La direction entend assurer cette baisse par un flux d'embauchés, résume dans un communiqué Jean-Michel Cerdan, président de la CFTC des IEG, pouvant être, dans certains secteurs, très inférieur aux départs en inactivité. Les taux de remplacement seront faibles pour la branche Production Ingénierie et dans les activités régulées France. Par contre, ils seront de 1 pour 1 dans la branche commerce..." La CFTC des IEG dénonce ce programme d'économies sur la masse salariale, alors que les résultats financiers de l'entreprise s'avèrent meilleurs que prévus. "Comment garantir le renouvellement de compétences d'une entreprise dont la moyenne d'âge des salariés est de 42 ans ?" Et le syndicaliste de blâmer l'introduction en bourse "qui oblige à atteindre les ratios financiers imposés par les marchés et qui s'avèrent incompatibles avec une vision industrielle de long terme fondée sur les compétences des agents et la volonté de maintenir un service public de qualité. A nous de réagir à la hauteur de la menace que représente un tel projet."