Points de vue sur l'actualité

Négocier ? Oui, mais pas à n'importe quel prix

Plus que jamais, la CFTC joue son rôle de pivot des négociations.

C'est une semaine très chargée que nous venons de vivre : discussions sur les salaires dans la fonction publique, reprise des négociations sur la pénibilité, renégociation de la convention d'assurance-chômage. Entre attendant d'autres rendez-vous à venir sur les accidents du travail et la diversité.

La même semaine, s'ouvraient également pour l'hiver les " restos du cœur ". Un événement qui en apparence n'a rien à voir avec les discussions entre partenaires sociaux et pourtant... A l'heure où beaucoup de Français s'appauvrissent, y compris ceux qui appartiennent aux " classes moyennes ", les négociations en cours ne prennent pas pour l'instant le chemin qu'il faudrait pour inverser le cours des choses, au contraire. Dans le chantier sur la pénibilité, le Medef ne semble pas disposé à faire en sorte que les métiers pénibles deviennent moins nombreux et à reconnaître un statut aux salariés qui ont exercé ces métiers. Sur l'assurance chômage, le patronat propose tout simplement de réduire l'ensemble des durées d'indemnisation. Dans toutes ces échéances, beaucoup ont les yeux fixés sur la CFTC, réputée pour être le " syndicat de la négociation " mais réputée aussi pour ne pas signer à n'importe quel prix. Plus que jamais, la CFTC joue son rôle de pivot des négociations. Et elle le fait consciente que tous les points de blocage rencontrés ne sont pas dus à un manque de richesse. Les entreprises n'ont jamais produit autant de richesse mais les seuls bénéficiaires en sont désormais les actionnaires, tandis que, dans le même temps, les salariés s'appauvrissent. Nous comptons, dans la période qui s'ouvre, lancer un large débat au sein du mouvement pour dessiner ensemble l'entreprise que nous voulons pour demain. L'actualité nous donnera, à n'en pas douter, l'occasion de faire valoir nos propositions.