Points de vue sur l'actualité

Pour une prévention des risques

Les partenaires sociaux ont repris la négociation sur la pénibilité au travail. Ils doivent définir des critères de pénibilité physique et psychique et les conditions de la prévention et de la réparation (droit à la retraite anticipée). Imposée par la loi sur les retraites en août 2003, la négociation, ouverte en février dernier, était restée en suspens. En cause : le financement de la réparation du travail pénible dont le patronat ne souhaitait pas discuter. Lors de la dernière séance du 2 novembre, le Medef avait finalement proposé qu'un groupe de travail paritaire dresse le bilan des dispositifs existants et des moyens financiers mobilisés. Autre enjeu majeur : la prévention. Jusqu'à présent, la pénibilité est définie comme " un travail qui porte atteinte à la santé du salarié. " II s'agit aujourd'hui de définir les conditions du travail pénible : les efforts physiques, un environnement agressif et certains rythmes de travail. Le stress au travail est aussi pris en compte, sans le considérer comme une maladie. La prochaine rencontre a lieu le 15 décembre. Parallèlement, une négociation sur les maladies et accidents du travail débutera le 20 décembre (lire aussi notre communiqué de presse en page 4). Elle portera essentiellement sur la réforme du système de cotisation AT-MP (accidents du travail, maladies professionnelles) de la Sécurité sociale. Malgré une amélioration constante de la santé et de la sécurité au travail, l'exposition des salariés aux risques et pénibilités du travail a tendance à augmenter. Chaque année, 760 000 accidents avec arrêt de travail et 35 000 maladies professionnelles sont reconnus. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou les cancers professionnels sont en forte augmentation.