Points de vue sur l'actualité

La CES demande à la Banque centrale européenne de bien fixer ses priorités

Alors que, depuis plusieurs semaines, les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) prépare les esprits à une augmentation des taux d'intérêt, John Monks, Secrétaire général de la CES a estimé, lors de la réunion du dialogue macroéconomique(1), que "ce discours sape la confiance économique et met en péril la relance. Avec des salaires réels, qui ne bougent pas, la BCE devrait simplement laisser passer la flambée des prix du pétrole. Après cinq ans de ralentissement économique, l'Europe ne peut pas se permettre de nouveau une année de croissance maigre."

Le 4 novembre, Jean-Claude Trichet avait, en effet, laissé entendre, après l'annonce par la Réserve fédérale (banque centrale des Etats-Unis) d'une augmentation des taux américain, qu'une hausse des taux d'intérêt européen n'était pas à exclure dans les semaines à venir. Le 14, c'était au tour de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, de relancer l'idée par crainte d'une reprise de l'inflation.

Une augmentation des taux, qui a pour conséquence de rendre le crédit moins attractif, risque d'étouffer dans l'œuf une croissance économique encore bien timide.

(1) Le Dialogue Macroéconomique est un forum mis en place par le Sommet de Cologne de 1999. Il se réunit deux fois par an pour discuter des politiques macroéconomiques en vue d'améliorer la combinaison de politiques et soutenir une croissance économique durable élevée. Les partenaires sociaux européens, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et les Ministres des Finances comptent parmi les participants.