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La difficile mise en place de la CRP

La Convention de reclassement personnalisée (CRP) donne de nouveaux droits aux salariés en cas de licenciement économique dans une entreprise de moins de 1 000 salariés. Elle permet notamment de bénéficier d'une allocation pendant huit mois, égale à 80% du salaire brut les trois premiers mois et 70% les cinq mois suivants, ainsi que d'un bilan de compétences et d'une formation. Seuls les salariés qui n'ont pas de droits ouverts aux Assedic ne peuvent pas en bénéficier. La CRP offre un reclassement accéléré et une allocation supérieure à l'indemnisation du chômage classique. Elle concerne les salariés victimes d'une procédure de licenciement économique. Selon l'Unedic, entre 132 000 et 165 000 personnes par an sont concernées à condition que l'entreprise ne soit pas soumise à l'obligation de mettre en œuvre un congé de reclassement ou et qu'elle ne soit pas en redressement ou en liquidation judiciaire. Ce dispositif se substitue au Pare anticipé à compter du 31 mai 2005. A la signature de la convention, le salarié devient stagiaire de la formation professionnelle. Effective depuis le 1er juin et faisant suite à l'accord du 5 avril dernier signé par la CFTC, le dispositif CRP n'a pas atteint, loin s'en faut, sa vitesse de croisière. Selon l'Unedic, elle a bénéficié à 3 274 personnes en juillet pour 14 404 licenciements économiques.