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Ford : des départs en préretraite sur la sellette

Ford, premier employeur privé de Gironde, a annoncé la suppression de 414 emplois sur les 3 300 salariés que comptent ses deux usines de Blanquefort. La production de transmissions automatiques des usines bordelaises, exportée à 100% vers les Etats-Unis, en baisse de 21% depuis le début de l'année, la chute des ventes sur le sol américain et la conjoncture défavorable, ont conduit le constructeur d'automobiles à envisager de réduire ses effectifs. Près de 32 millions d'euros seront alloués à un plan de départs en préretraite " maison ". 250 personnes sont potentiellement concernées. " La direction n'a pas épuisé toutes les solutions car seul le personnel de plus de 55 ans est visé. Les salariés qui ont commencé à travailler tôt, pourraient, dès l'âge de 53-54 ans partir en préretraite ", précise Jacky Bachelier, représentant CFTC au CE. " Le fait de les intégrer à ce plan permettrait de limiter les départs non volontaires et les licenciements secs ", renchérit Bernard Neto, secrétaire de la section CFTC et délégué syndical. De plus, les salariés, notamment les plus jeunes, commencent à avoir peur, car " la direction tente de monter les jeunes générations contre les anciennes pour qu'ils acceptent telles que les préretraites et se portent volontaires ", s'insurge Jacky Bachelier. Des actions de sensibilisation sont activement menées auprès des salariés, du grand public, des élus locaux et des médias. L'argument " un emploi menacé équivaut à quatre emplois indirects menacés " fait mouche. Depuis le début des négociations, la CFTC, deuxième organisation syndicale sur le site, a d'ores et déjà obtenu que 70% de l'indemnité de mise à la retraite soit versée au départ en préretraite et que son calcul soit effectué sur le salaire actuel. A suivre.