Points de vue sur l'actualité

Salvatore Ferragamo : se méfier des apparences

Que l'on soit salarié d'une boutique de luxe ou d'une entreprise de caoutchouc, le bon sens impose souvent le même choix : il est utile de se syndiquer pour être défendu. C'est l'avis défendu par Béatrice Duramile, Délégué Syndical CFTC de l'enseigne italienne de vêtements de luxe, Salvatore Ferragamo : " A un moment, il faut être moins fantaisiste pour être mieux protégé. Notre siège est en Italie ; depuis le départ du directeur France voilà un an et demi, notre interlocuteur le plus proche est le directeur financier. Or celui-ci, quand nos questions ou demandes sont trop poussées, nous rétorque que cela ne fait pas partie de ses fonctions. Depuis quelques mois, nous ne recevons plus nos tickets restaurant alors qu'ils sont toujours prélevés du salaire, nous n'avons toujours pas de mutuelle alors que cela devrait être obligatoire pour tous, certaines conditions de travail sont à revoir comme la climatisation, l'ascenseur trop souvent en panne... Les lettres ne servent à rien : jamais aucune réponse ! En fait, personne ne s'occupe de nous compte tenu de l'éloignement : nous sommes 80 salariés en demande de dialogue social ! " Le choix de la CFTC s'est fait lors d'une visite au salon CE et la section se constitue peu à peu. Elle compte pour l'instant cinq salariés, et vient de remporter les dernières élections professionnelles. En espérant que la direction, surprise de voir un syndicat s'infiltrer chez elle, saura comprendre le message et communiquera davantage.