Points de vue sur l'actualité

Les salariés n'attendront pas indéfiniment

II ne s'agirait pas que les attentes exprimées par plus d'un million de personnes dans la rue restent sans réponse.

La CFTC et les quatre autres confédérations se sont réunies lundi 17 octobre pour dresser le bilan du 4 octobre. Cette réunion était une nouvelle étape d'une démarche intersyndicale qui dure depuis dix mois, une démarche qui est sûrement une première dans l'histoire syndicale et dans laquelle la CFTC a continuellement joué un rôle de facilitateur et d'arbitre.

Ce bilan du 4 octobre, quel est-il ? Les salariés ont clairement exprimé, par leur participation massive aux actions de cette journée ou par leur soutien exprimé dans les sondages, leur inquiétude et leur mécontentement. Il ne s'agirait pas que les attentes exprimées par plus d'un million de personnes dans la rue restent sans réponse. Nos partenaires et nous-mêmes avons convenu de nous retrouver de nouveau dès la fin des rencontres bilatérales avec le Premier ministre pour faire un nouveau point. Ces rendez-vous pourront apparaître tardifs. Mais gageons qu'ils permettront aux échanges de déboucher très rapidement sur des initiatives concrètes. Car les salariés, cette fois, ne pourront pas attendre Noël pour voir le Père Noël. L'Etat doit, pour sa part cesser de lancer des mesures d'autant plus inopportunes qu'elles sont conçues sans concertation réelle avec les partenaires sociaux. Il doit en revanche stimuler le dialogue social. Les sujets ne manquent pas : les salariés attendent notamment de la négociation sur la pénibilité qu'elle réussisse. Ils attendent également de la renégociation de la Convention Unedic qu'elle ne se solde pas par une baisse des allocations qui serait insupportable dans le contexte actuel.

Enfin, nous avons un projet de société, notre statut du travailleur, et la CFTC demandera solennellement au Premier ministre et aux employeurs d'ouvrir des négociations permettant de mettre en œuvre ses principales dispositions.