Points de vue sur l'actualité

Annulation de la dette : un début prometteur

Lors de leurs rencontres annuelles des 23 et 24 septembre derniers, les dirigeants des Institutions financières internationales (organisme qui regroupe notamment le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement), ont entériné la décision prise au sommet du G8 à Gleneagles en juillet 2005 d'annuler 100% de la dette contractée par dix-huit pays parmi les plus pauvres de la planète et annoncé que vingt autres pays pourraient bénéficier de cette mesure.

La Confédération mondiale du Travail (CMT) a indiqué, dans un communiqué rendu public dès la fin de cette rencontre, qu'elle se réjouit d'une telle décision. Elle a, cependant, tenu à la relativiser en précisant qu'il s'agit d'un " début prometteur ", mais encore insuffisant. " II est en effet nécessaire de supprimer les conditions que les pays en difficulté doivent remplir pour voir leur dette annulée, notamment celle concernant la mise en oeuvre de réformes économiques pour encourager les investissements privés. Cette annulation doit permettre l'affectation des fonds disponibles à la satisfaction de besoins sociaux ainsi qu'à la création d'emplois décents ce que ne garantit pas la vague de privatisation inscrite dans les conditionnantes. " La CMT plaide pour l'annulation totale de la dette des pays les plus pauvres et pour son rééchelonnement financier pour que soit fixé un plafond maximal de 20% du budget national destiné au remboursement de la dette et que le reste des ressources soit affecté aux infrastructures, à l'éducation, à la recherche... qui font partie d'une dette à caractère social.