Points de vue sur l'actualitéPrivatisation des autoroutes : service public en désuétudeLa nouvelle est tombée au moment où les cigales rythmaient nos siestes à l'ombre des oliviers, mais déjà la fédération générale des transports FGT-CFTC prévenait " que la privatisation des autoroutes ne soit synonyme de régression sociale à court terme et de menaces sur l'emploi à moyen terme. " Opposée sur le principe, la FGT déplore la décision unilatérale du gouvernement. " Pour les salariés, la privatisation risque de se traduire par le développement d'une polyvalence et d'une mobilité démesurées, confirme Patrick Jaga, Délégué Syndical Central CFTC des Autoroutes du Sud de la France. L'Etat a plus à perdre qu'à gagner à ce jeu : la vente des bijoux de famille risque de le priver d'une source de revenus initialement dévolue à l'aménagement du territoire. Nous n'avons eu de cesse de prévenir depuis juillet que cette privatisation est une menace sociale, une hypothèque sur l'aménagement du territoire et un risque pour l'avenir du service public dans les différents modes de transports. " La FGT attend des garanties sociales pour le personnel, craignant qu'une fois de plus, ce soit le personnel qui ait à s'adapter au projet. Elle demande que soient imposées de véritables exigences en termes d'emploi et de métiers au sein des sociétés d'autoroute et qu'un moratoire de deux ans minimum soit prescrit aux nouveaux actionnaires. Dans un courrier du 23 août, une intersyndicale, dont la FGT, sollicitait la tenue " d'une réunion tripartite Etat-organisations syndicales-directions des sociétés " avant le 8 septembre prochain. |