Points de vue sur l'actualité

Ça sent le cartable

Sans préjuger du résultat de ce Baromètre social, on peut déjà dire que les français sont mécontents et inquiets.

Après un été en demi-teinte, aurons-nous une rentrée chaude ? Telle est la question que tout le monde se pose. La fin des cent jours que notre Premier ministre s'était lui-même donné pour redonner le moral aux français signifiera-t-elle le début d'une " période chaude " en terme de revendication syndicale.

Et si oui, jusqu'où serons-nous prêts à aller ? Il est trop tôt pour répondre à cette question, d'autant plus que la CFTC attend encore le retour complet d'une vaste enquête auprès d'un panel de militants pour prendre la température de ce que certains appelaient naguère la France d'en bas. Sans préjuger du résultat de ce Baromètre social, on peut déjà dire que les français sont mécontents et inquiets. Bien sûr nous n'avons pas le souvenir d'avoir, dans un passé déjà lointain, préparé notre sac de rentrée avec un optimisme débordant. De là à dire que rentrée et mauvaise humeur vont de pair, il n'y a qu'un pas. Mais ce qui nous inquiète dans cette rentrée 2005, c'est l'impression de mécontentement résigné que l'on semble lire sur le visage des français. Ces derniers deviendraient méfiants, ils ne croiraient plus en rien, ils se sentiraient persécutés. Le chômage, les trente-cinq heures, le pouvoir d'achat, l'augmentation du pétrole (qui tombe précisément au moment où il faut le plus remplir les cuves)... les français se sentent environnés de mots qui deviennent des maux.

On a l'impression qu'ils n'attendent plus rien des partis politiques. Attendent-ils encore quelque chose des organisations syndicales ? Cette question, à laquelle nous savons bien que, au fond d'eux-mêmes, les salariés ont envie de répondre " oui ", est pour nous un puissant stimulant pour reprendre notre bâton de pèlerin. Nous aussi, nous faisons notre rentrée. Prenons des initiatives dans nos entreprises afin de montrer à nos salariés qu'avec la CFTC rien n'est perdu !