Points de vue sur l'actualité

Pour une distribution équitable des revenus

La Confédération mondiale du travail (CMT) et la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) demandent instamment que l'ONU place le travail "décent" au centre des efforts qu'elle déploie pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (voir ci-dessous). Tel est l'axe majeur de la déclaration faite par les deux organisations syndicales internationales lors des auditions des représentants de la société civile et du secteur public par les Nations unies, à New York les 23 et 24 juin dernier. "Le mouvement syndical international n'est pas disposé à accepter la pauvreté comme un fait inévitable ; il soutient l'objectif de parvenir à un monde libéré de la pauvreté, de la faim, des pandémies, et des guerres", a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CISL. Willy Thys, son homologue de la CMT, a pour sa part affirmé que, pour parvenir à une mondialisation juste, "il faut une distribution équitable des revenus, un thème que l'on retrouve au cœur des préoccupations syndicales." Les deux confédérations internationales ont souligné qu'elles soutiennent la proposition de Kofi Annan d'établir trois Conseils des Nations unies : un Conseil de sécurité renforcé, un nouveau Conseil des droits de l'homme, et un Conseil économique et social (Ecosoc) qui disposeraient d'une plus grande autorité pour aborder des questions économiques et sociales avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l'Organisation mondiale du commerce aux niveaux intergouvernemental et politique.

A propos des objectifs du Millénaire

En 2000 devant l'ONU, 191 chefs d'Etat décidaient de mettre un terme à l'extrême pauvreté. Ils promettaient d'atteindre 8 objectifs chiffrés et réalisables d'ici 2015 (les objectifs du Millénaire) : accès à l'éducation, lutte contre le sida, meilleure répartition des richesses... Au tiers du parcours, à la veille de la rencontre du G8 en Ecosse début juillet, et de la rencontre des chefs d'état en septembre à l'ONU, plus de 75 pays se mobilisent pour rappeler aux dirigeants, que le sort de la moitié de la population mondiale - celle qui vit avec moins de deux dollars par jour -nous importe.