Points de vue sur l'actualité

Pénibilité : la négociation bute sur les départs anticipés

La troisième séance de négociations sur la pénibilité au travail s'est terminée le 21 juin dernier sur des positions très éloignées entre patronat et syndicats. Les partenaires sociaux ont examiné un projet d'accord de quatre pages rédigé par le Medef, apportant, comme prévu lors de la précédente séance le 12 avril, une définition de la pénibilité présentée comme la résultante "de sollicitations physiques et psychiques de certaines formes d'activités professionnelles, qui laissent des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé des salariés". Trois facteurs de pénibilité y sont identifiés : "des efforts physiques marqués", un "environnement agressif" et "certains rythmes de travail". La CFTC est restée sur sa faim : "sur 14 articles, il y en a huit qui sont utiles et le reste c'est du bavardage", a jugé Joseph Thouvenel.

Autre point de divergence : la cessation anticipée d'activité et son financement."Le cœur du problème, a repris Joseph Thouvenel, c'est l'article 12 de la loi Fillon sur les retraites : le législateur nous a demandé de prévoir les modalités d'un départ anticipé" pour les métiers pénibles, un sujet absent du texte.

Dernière difficulté : le statut de cet accord. Ce texte a-t-il un caractère normatif ? La CFTC le demande. Ce n'est pas le point de vue du patronat. Prochains rendez-vous, le 27 septembre et le 2 novembre.