Points de vue sur l'actualité

Lundi de Pentecôte : la confusion continue

Le lundi de Pentecôte a été à moitié travaillé le 16 mai dernier, et ce supplément d'activité devrait avoir un impact quasi nul sur la croissance. L'Insee, qui a publié ce résultat, a retenu deux critères. Sur la base de la consommation d'électricité, l'activité supplémentaire observée par rapport à celle d'un lundi férié a été de 55%. Parallèlement, 113 des plus grandes entreprises industrielles - représentant près de 40% du chiffre d'affaires des entreprises industrielles de plus de 20 salariés - ont été interrogées sur leur niveau d'activité. Sur cet échantillon, les trois-quarts des entreprises ont indiqué «avoir travaillé à des degrés divers» et un quart a indiqué ne pas avoir travaillé. Ainsi, le traitement de cette journée ouvrée supplémentaire devrait se traduire par un effet «légèrement négatif, très proche de zéro» sur la croissance du deuxième trimestre.

De son coté, Jean Leonetti, président du comité d'évaluation de la journée de solidarité a indiqué que cette journée avait rapporté de «deux à trois milliards d'euros» de recettes. Son rapport est rendu cette semaine au Premier ministre : on sait d'ores et déjà que le député des Alpes-Maritimes préconisera que le lundi de Pentecôte reste férié dans l'Education nationale en échange d'une journée travaillée par les professeurs pendant les vacances de la Toussaint ou deux demi-journées dans l'année. Enfin, avouant qu'il y a eu «des effets contre-productifs», il estime qu'il faut «retrouver l'esprit de la loi et donner plus de souplesse». Une manière de botter en touche et d'entretenir la confusion.