Points de vue sur l'actualitéDes mesures provocatrices loin d'être à la hauteur des défisTout en prônant le dialogue social, Dominique de Villepin a décidé de légiférer par ordonnance pour mettre en place son "plan d'urgence pour l'emploi." Ce plan, qui devrait coûter quatre milliards et demi d'euros en 2006, comporte une série de mesures inacceptables pour la CFTC. Jacques Voisin a estimé que le Premier ministre se laisse séduire par le discours patronal, et plaidé, une nouvelle fois, pour une évaluation de l'efficacité des mesures d'aide aux entreprises par rapport à leur coût, sur l'emploi durable. Aide à l'embauche des bas salaires et pour les TPE
Incitation au retour à l'emploiInstauration d'une prime de 1 000 euros à toutes les personnes au chômage depuis plus d'un an, et bénéficiant de minima sociaux, qui reprendront une activité. Le Premier ministre annonce que 500 000 emplois ne sont pas pourvus. La CFTC demande une opération vérité sur ces emplois et exige la compensation totale des exonérations de charges dans les comptes des organismes sociaux. Emploi des jeunesL'ANPE devrait recevoir individuellement les 57 000 jeunes au chômage depuis plus d'un an avant la fin du mois de septembre pour leur proposer une solution. La CFTC est très réservée sur cette annonce, en l'absence de perspectives d'emploi et de moyens nouveaux. Le SNAP-CFTC s'est ainsi demandé s'il s'agissait d'une mission supplémentaire pour le service public de l'emploi ou bien une priorité devançant les autres missions. Les dirigeants de la CFTC nouent toute sorte de contacts bilatéraux avec les ministres chargés de l'emploi et les responsables des autres confédérations. Le projet du Premier ministre doit être modifié dans un sens plus favorable aux travailleurs. |