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La politique de Dominique de Villepin n'est pas à la hauteur des enjeux et à l'attente sociale exprimée par les français le 29 mai dernier.

La tenue du Conseil confédéral, à quelques jours de l'annonce du plan Villepin pour l'emploi, nous a permis de prendre la mesure des inquiétudes vécues par les salariés dans les entreprises.

Les membres du Conseil confédéral ont été unanimes : la politique de Dominique de Villepin n'est pas à la hauteur des enjeux et à l'attente sociale exprimée par les français le 29 mai dernier. Une fois de plus, seules les revendications patronales ont été entendues. Le contrat nouvelle embauche, le chèque emploi, les allègements de charges en faveur des entreprises sont autant de mesures socialement insupportables. Comment un jeune qui changera d'emploi et d'entreprise tous les deux ans pourra-t-il construire un projet de vie, obtenir un crédit, trouver un logement ? Comment ne pas voir également que le contrat nouvelle embauche risque de décourager les salariés, et notamment les plus jeunes, de s'orienter vers les PME, déjà beaucoup moins attractives en termes d'acquis sociaux ? Le Conseil confédéral de la CFTC estime que ce n'est pas par ces mesures que le gouvernement parviendra à rétablir la confiance si nécessaire au bon fonctionnement de l'économie. Elles ne feront que précariser davantage encore les salariés et détruire une des dernières mesures protectrices prévues par le Code du travail. D'ultimes consultations se poursuivent ces jours-ci. Mais que le gouvernement ne s'y trompe pas. Il ne lui reste moins de cent jours, en fait soixante-et-onze exactement, pour répondre aux attentes du monde du travail et cesser de céder aux sirènes des ultras de sa majorité. Une fois ce délai écoulé, en septembre, la CFTC jugera de la politique du gouvernement et, le cas échéant, sera prête à prendre les mesures qui s'imposent, en partenariat avec les autres organisations syndicales, pour défendre les intérêts du monde du travail.