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Ambulancier : profession qui défile

Le 14 juin, les ambulanciers de la fonction publique hospitalière, sous l'égide des organisations syndicales, feront grève et seront dans la rue pour exiger du ministère de la Santé de revaloriser leur métier. L'affaire n'est pas récente : les ambulanciers avaient monté une coordination et étaient allés faire part, en délégation, à Philippe Douste-Blazy de leurs revendications. Le ministre de la Santé leur avait accordé de légers points. "Trop légers", selon les ambulanciers, non satisfaits. Pas plus que les syndicats de la fonction publique hospitalière, d'ailleurs : ils n'ont pas été consultés et le ministère leur demandait d'entériner les changements accordés, sans espoir de négociations. "Cette fin de non-recevoir, et la méthode utilisée, ne sont pas admissibles, relate Bernard Sagez, secrétaire général de la Fédération CFTC Santé-sociaux. La CFTC partage certaines revendications de la profession et veut négocier sur cette filière avec les pouvoirs publics. Et c'est pourquoi nous regroupons nos forces." L'intersyndicale battra le pavé le 14 juin depuis la place Denfert-Rochereau (14ème) jusqu'au ministère de la Santé (7ème). La CFTC, partie prenante, attend une réelle ouverture de négociations de la part du ministère : "Les ambulanciers participent énormément aux soins sur le terrain, continue Bernard Sagez, mais cela n'est pas reconnu. C'est pourquoi nous réclamons entre autre l'intégration des ambulanciers dans la filière soignante. Ce changement de statut leur permettrait d'accéder à la reconnaissance de la pénibilité de leur métier pour la retraite. Ensuite, nous demandons une revalorisation salariale, avec une bonification pour les ambulanciers SMUR (service mobile de réanimation d'urgence, ndlr) et les SAMU (centres 15, ndlr), ainsi qu'une formation qualifiante supérieure d'ambulancier, qui n'existe pas aujourd'hui."