Points de vue sur l'actualité

Timken Strasbourg : quotidien difficile

Chez Timken Strasbourg, plateforme logistique du groupe américain de roulements éponyme, la vie quotidienne est composée de plaintes pénales du CHSCT, d'accidents graves consécutifs au non-respect des normes de sécurité, parfois de PV pour "faute inexcusable de l'employeur" émanant de l'inspection du travail... Se sont ajoutés dernièrement de nouveaux événements dont les salariés se passeraient bien : menaces de licenciement à l'encontre d'élus CFTC, en réaction aux nombreux procès gagnés devant les prud'hommes. La CFTC, majoritaire sur le site, se bat sur tous les fronts pour les 78 salariés et les 45 intérimaires et contre l'indifférence total de la direction. "Depuis le début de l'année, recense Sébastien Châtain, Délégué Syndical CFTC chez Timken, une quinzaine de salariés ont obtenu gain de cause devant les prud'hommes, notamment des intérimaires. C'est la preuve d'un problème sérieux, non ? Suivant les saisons, les intérimaires représentent plus du double de l'effectif des salariés permanents. C'est, bien sûr, très avantageux pour l'employeur : corvéables à merci, sous-payés, jamais malades sans quoi ils perdent leur poste... Ceux qui tiennent le coup ont la chance de se voir offrir un CDD, puis un CDI, mais il ne faut pas être pressé. C'est du test avant embauche ! Nous demandons donc les mêmes avantages que ceux d'un salarié en CDI : à travail égal, salaire égal, ainsi que des avantages sociaux corne les titres restaurants ou les primes. La seule réaction de la direction a été de se pourvoir en cassation concernant les titres restaurants. Cela pourrait faire jurisprudence. Mais en attendant le verdict, les intérimaires auront encore le temps de se nourrir à leur frais : deux ans à patienter !"