Points de vue sur l'actualité

Radio-France : un conflit qui dure

Le conflit de Radio France était toujours au point mort le 19 avril, au seizième jour de l'une des plus longues crises sociales qu'ait connue la Maison de la Radio depuis plusieurs années, et qui se traduit par des perturbations importantes des antennes. Selon la direction, le nombre des grévistes est de 4,88% chez le personnel technique et administratif au siège, 5 grévistes sur 344 pour ce même personnel en région (réseau France Bleu), un seul gréviste sur 246 pour le personnel d'antenne des radios locales (PARL). Mais la CFTC, deuxième syndicat de Radio France et partie prenante du mouvement, donne une autre version : "les grévistes, qui demandent une revalorisation de leurs salaires, sont suffisamment nombreux pour perturber les émissions, précise Josiane Gasc, Délégué Syndical Central CFTC Radio France. Et la solidarité entre tout le personnel est vraiment belle à voir !" A France Bleu Picardie, Alain Bernard, Délégué Syndical CFTC et animateur à l'antenne, s'est aussi impliqué : "Cela fait sept ans que nous n'avons pas été augmentés." Une pétition, soulignant qu'à Radio France "il y a de très petits salaires mais pas de petits métiers", a recueilli 1 682 signatures. Quant à la caisse de grève, alimentée par le personnel de la maison, elle contient 29 250 euros. Le 20 avril, le PDG de Radio France, Jean-Paul Cluzel, devait recevoir à leur demande les représentants nationaux des syndicats qui appellent à la grève, accompagnés des délégués de l'entreprise.