Points de vue sur l'actualité

Certains métiers demeurent mal pourvus

De quels métiers manque-t-on ? A cette question précise, l'enquête "Besoins de main d'œuvre" (BMO) pose des indications précises : 417 000 chefs d'entreprise ont répondu au questionnaire envoyé par le Credoc et l'Unedic. Ils ont une visibilité de recrutement de trois à six mois. Près d'un million d'établissements n'y ont pas participé mais le cru 2005 de BMO est suffisamment large et précis pour être exploité. D'abord, et ce n'est pas étonnant, les besoins diminuent. Les patrons prévoient 1 185 000 d'embauches en 2005 contre 1 449 en 2002 : les besoins baissent grosso modo de 100 000 chaque année. Autre tendance confirmée : les services demeurent les plus créateurs d'emplois, principalement dans les métiers peu qualifiés. L'enquête remarque le développement des saisonniers dans des nouveaux secteurs, ce qui peut paraître inquiétant. Les dix métiers en 2005 les plus recherchés sont : employés en hôtellerie, agents d'entretien, animateur socioculturels, caissières, cuisiniers, employés de maison et assistantes maternelles, représentants, hôtesses d'accueil, secrétaires, ingénieurs informatiques. Parallèlement, l'enquête BMO précise les difficultés à embaucher dans des métiers précis, tels que les maçons qualifiés, les infirmiers, les sages-femmes, les ouvriers qualifiés des travaux publics, les aides-soignants, les cuisiniers. Cette enquête n'apporte rien de nouveau, mais elle confirme que plusieurs métiers en France manquent de main d'œuvre à l'heure où se déploie le plan de cohésion sociale. Les entreprises prévoient d'embaucher 1 185 618 personnes, mais ne sont pas sûres d'y arriver. L'enquête met ainsi en évidence les inadéquations entre offre et demande, alors que 2,5 millions de demandeurs d'emplois et quelques 300 000 offres non pourvues demeurent. Pour en savoir plus : www.assedic.fr.