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Fournier pharma : le labo français passe sous contrôle belge

Le laboratoire français Fournier Pharma et ses 3 300 salariés vont passer pour 1,3 milliard d'euros, dans le giron du groupe pharmaceutique belge Solvay. C'est en lisant Le Figaro Économie, le 23 mars dernier, que Catherine Bousquet, déléguée syndicale CFTC de Solvay, a appris la nouvelle. L'opération s'est préparée dans le plus grand secret : même les syndicats n'avaient même pas été mis au courant des risques d'OPA. Implanté depuis 1880 dans l'agglomération dijonnaise et spécialisé dans les médicaments anti-cholestérol, Fournier Pharma était l'un des derniers groupes familiaux de la pharmacie en France et le plus petit des cinq grands de la pharmacie française. Sa stratégie de développement autonome, soutenue par ses 80 actionnaires familiaux, était, selon la direction, devenue difficile à maintenir depuis plusieurs années, en raison notamment du poids croissant des dépenses de recherche. En décembre 2002, le groupe Fournier avait vendu Plasto (600 salariés), sa branche de fabrication des adhésifs et polymères, pour éponger ses dettes, après avoir subi le contre-coup du retrait d'un anti-cholestérol du groupe allemand Bayer qu'il commercialisait en France. En 2003, le groupe s'était séparé d'Urgo, sa filiale leader des pansements et sparadraps. Un plan social lancé à l'automne 2004 et portant sur la suppression de 201 emplois, ramenés à 174, doit se terminer mi-avril.

La CFTC Solvay est inquiète à cause des restructurations. Toutefois, elle voit quelques avantages à ce rachat. "Cela peut être un avantage pour Solvay, explique la Déléguée Syndicale CFTC. Car cela nous permet d'accéder à des nouvelles parts de marché, notamment aux Etats-Unis."