Points de vue sur l'actualitéLa vérité par les chiffresPlus que jamais, les français ont dû puiser dans leur épargne pour pouvoir consommer et faire face à la dégradation de leur pouvoir d'achat. Tandis que les entreprises, au lieu d'embaucher, ont préféré augmenter leurs gains de productivité. Vous nous l'avez entendu dire sur tous les tons : les grandes entreprises sont en train d'engranger des bénéfices records tandis que, dans le même temps, elles pleurent misère devant leurs salariés. Nous ne pensions pas avoir raison à ce point : les résultats des entreprises nous arrivent peu à peu qui laissent présager pour 2004 une progression d'environ 30% du bénéfice par action des entreprises du Cac 40, par rapport à l'année précédente, qui était déjà faste. Faut-il le préciser ? Ces entreprises sont bien sûr aux 35 heures et elles paient des charges sociales. Autre bonne nouvelle, le taux de croissance français pour 2004 est finalement parvenu, à la surprise générale, au niveau de 2,5%, soit un taux nettement supérieur à celui de nos voisins allemands et italiens. Personne n'avait vu venir un tel résultat et on le comprend. Plus que jamais, les Français ont dû puiser dans leur épargne pour pouvoir consommer et faire face à la dégradation de leur pouvoir d'achat. Tandis que les entreprises, au lieu d'embaucher, ont préféré augmenter leurs gains de productivité. Quoiqu'il en soit, il va devenir difficile à nos Cassandre du camp patronal de prédire le déclin de la France, décrochée de la croissance mondiale et de continuer imperturbablement à vendre l'austérité aux Français. Le premier Ministre lui-même s'en est ému, et a appelé les décideurs économiques à davantage partager les fruits de la croissance et à mettre en place une réelle participation aux bénéfices dans l'entreprise. Ces deux termes sont dans le vocabulaire de la CFTC depuis plus de trente ans et nous le devons en grande part à notre ami Gérard Deygas qui vient de nous quitter beaucoup trop brutalement. Nous devons à sa mémoire de promouvoir cette participation chère à la CFTC et le moment est plus que jamais opportun de le faire. |