Points de vue sur l'actualité

Vous avez dit "positive attitude" ?

Nous sommes et voulons être positifs, mais cela ne signifie que nous acceptons béatement toutes les dérives qu'on cherche à nous imposer.

"Positive attitude", tel semble être le slogan du jour et sur cet air bien connu, la chanteuse Lorie rassemble des supporters aussi différents que nos enfants, le chef de l'Etat lui-même ou le Premier ministre. Mais cet engouement, bien compréhensible chez nos jeunes, n'est pas dénué d'arrières pensés chez les autres. Et, à la CFTC, nous apprécions peu l'ironie de Jean-Pierre Raffarin qui range la CFTC, avec les autres syndicats, dans le camp de la "négative attitude." Car nous sommes et voulons être positifs, mais cela ne signifie pas que nous acceptons béatement toutes les dérives qu'on cherche à nous imposer. Si le gouvernement voulait poursuivre son raisonnement jusqu'au bout, alors il lui faudrait taxer tous ceux qui sont descendus dans la rue le 5 février de la même "négative attitude." Alors que le message qu'ont adressé les français, c'est celui d'une inquiétude profonde. L'inquiétude de ceux qui ont bien voulu partager les années de "vaches maigres" et qui ne comprennent pas qu'on leur interdise de partager la période de vaches grasses que connaissent tant et tant d'entreprises, surtout celles du CAC 40, qui ne se sont jamais si bien portées. Les organisations syndicales se sont une nouvelle fois réunies en intersyndicale, d'abord au siège de la CFTC le 14 février dernier, puis officiellement le 16 au siège de FO. Elles ont décidé d'appeler à une nouvelle action cette fois-ci dans chaque entreprise le 10 mars. Ensemble, redonnons un nouveau message fort à nos décideurs. Ils ne pourront pas ne pas l'entendre.