Points de vue sur l'actualitéArkema : la filiale de Total s'enflammeC'est un projet de réorganisation du pôle "produits vinyliques" d'Arkema (ex-Atofina), annoncé le 27 janvier par son propriétaire Total, qui a mis le feu aux poudres. Ce projet, devant être présenté le 10 février au comité central d'entreprise, prévoit 548 suppressions de postes en France, dont 380 sur 713 à l'usine de Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence). Mais Arkema, très implantée dans le décor provençal, fait partie du patrimoine collectif. C'est pourquoi la mobilisation pour la défense des emplois, est sans précédent. Le 5 février, quelque trois mille personnes manifestaient devant l'usine. Selon les participants, il s'agit de "la plus importante manifestation jamais organisée dans les Alpes du Sud" (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes), au sein de laquelle figuraient les élus départementaux de tous bords et des commerçants, qui refusent que "par une décision de Total, on raye le coeur de leur département." L'intersyndicale, dont la CFTC, voit dans ce projet "l'intention de préparer l'introduction en bourse d'Arkema en se séparant d'activités ou sites jugés non rentables". Ces suppressions d'emplois annoncées dans "le plus important plan social depuis la création d'Atofina" sont des "licenciements boursiers visant à satisfaire la communauté financière." Les salariés d'Arkema étaient appelés, le 10 février, à la grève et à des manifestations de protestation devant les raffineries du groupe Total. |