Points de vue sur l'actualité

Tiscali : les intéressés derniers à savoir

Alors que la presse parle de la vente imminente de Tiscali France, filiale du groupe italien d'internet et de télécoms Tiscali, et que différents opérateurs auraient fait des offres de rachat, les salariés trouvent dans l'action le moyen de calmer leurs inquiétudes. Car le silence de la direction, quand elle ne nie pas toute vente, est pire qu'une annonce. "Le dialogue est rompu entre la direction et le comité d'entreprise, explique Stanley Marie-Noël, délégué syndical CFTC chez Tiscali. La seule information, portait sur la cession sans garanties sociales de la société Intercall, à la mi-décembre. Selon notre PDG, le sort des salariés était alors le problème du repreneur." Le 27 janvier dernier, afin de mettre Tiscali devant ses responsabilités, la CFTC, majoritaire, a appelé les 380 salariés à un débrayage de deux heures, ainsi qu'à une manifestation devant le siège parisien. "La direction de Tiscali a choisi comme stratégie le silence ? La CFTC choisit l'action ! continue le DS. Le 27, une réunion d'information entre les salariés et le PDG, censée donner des informations sur la vente d'Intercall, n'a rien apporté. La France n'est, paraît-il, pas à vendre, ce qui ne nous rassure pas du tout. Nous ne sommes pas surpris par de telles manœuvres. Mais nous demandons à la direction des garanties sociales, scellées par écrit, avant toute décision, au cas où il y aurait un plan social, ce qui permettrait de rassurer les salariés et d'avoir la paix sociale," conclut le DS CFTC. Une nouvelle mobilisation, après le succès de la première, devait avoir lieu le 3 février, à l'occasion de la venue du président du groupe à Paris.