Points de vue sur l'actualité

Pour un droit individuel au reclassement

Nous refusons les délocalisations et les restructurations. Pour y faire face mutualiser les efforts, impliquer les entreprises... les contrats intermédiaires suffiront-ils ? Pour la CFTC, la vigilance s'impose. Il n'est pas question de tenter les entreprises à licencier sous prétexte que le parcours des salariés sera sécurisé ! Les entreprises ont une responsabilité sociale ! Et la sécurisation des parcours professionnels n'a de sens que si les salariés peuvent retrouver un emploi.

Pour un véritable droit individuel au reclassement avec maintien du salaire et des droits sociaux pendant 12 à 18 mois, ainsi qu'un dispositif d'accompagnement. Le salaire serait financé par l'entreprise et éventuellement cofinancé par le Fonds national pour l'emploi (FNE) et le Fonds social européen (FSE). Pour les PME-PMI, les TPE ou les entreprises en liquidation, les salaires seraient financés par un fonds mutualisé, au niveau des branches par exemple.

Pour un dispositif d'aide au reclassement comprenant un entretien professionnel et un accompagnement personnalisé. Il s'agit de proposer des mesures de placement, d'insertion, de formation et d'aide à la recherche d'emploi, ainsi qu'un soutien psychologique et social le cas échéant. La région et les comités de bassin d'emplois encourageront la mise en place de groupements d'employeurs.

Pour une prime de reclassement rapide offerte aux salariés qui retrouveraient un emploi avant la fin de la période son droit au reclassement.

Les restructurations s'accélèrent de façon spectaculaire. Dans les régions, chaque délocalisation est un drame social, une déstructuration des bassins d'emplois. La CFTC entend y opposer des régulations capables de protéger les salariés des effets de la globalisation financière et de la guerre concurrentielle.