Points de vue sur l'actualité

Liberté, j'écris ton nom

"Libre choix", "temps choisi", toutes ces notions sont chères à la CFTC et c'est justement ce pourquoi elle supporte mal qu'on les caricature.

Le Bureau confédéral de la CFTC vient de se réunir pour trois jours de réflexion approfondie. Le premier sujet, horizon 2008 oblige, était bien sûr consacré au développement de la CFTC. S'il est bien sûr difficile de faire un premier bilan à mi-parcours de notre course d'endurance, nous venons d'avoir de nouveaux signaux encourageants : une étude officielle consacrée aux dernières élections professionnelles confirme la progression de la CFTC. Nous nous éloignons de plus en plus de la barre des 5% . Il est permis de penser de plus en plus sérieusement à celle des 10% et c'est tant mieux ! En cette semaine qui précédait directement la mobilisation du 5 février, il n'était bien sûr pas possible d'oublier l'actualité. Les fameux "assouplissements" apportés aux 35 heures sont en débat à l'Assemblée et on entend beaucoup prononcer à leur sujet le mot de liberté. "Libre choix", "temps choisi", toutes ces notions sont bien sûr chères à la CFTC et c'est justement ce pourquoi elle supporte mal qu'on les caricature. Car, pour nous, la première des libertés, c'est celle qui consiste à affirmer sa place dans la société par un emploi. C'est ce dont trop de chômeurs aujourd'hui sont privés. Demain, avec le recours sans contraintes aux heures supplémentaires, ils risquent d'être encore plus nombreux.

Par ailleurs, nous dénonçons le caractère illusoire du libre choix qui est mis en avant pour faire passer la pilule aux salariés qui subiront les évolutions bien plus qu'ils ne les décideront. Les sondages nous le confirment : 77% des salariés affirment qu'ils souhaitent conserver leur temps de travail actuel, contre 18% seulement qui aimeraient pouvoir travailler plus. Comme quoi la CFTC a bien raison de se battre. La liberté des salariés est un bien trop précieux.